Bousculé dramatiquement à Santander, le jeune novillero de Salamanque a marqué les esprits dans les arènes de Cuatro Caminos après un voyage de presque quatre heures, après avoir coupé deux oreilles à Mont de Marsan

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Marco Pérez a connu, samedi dernier, dans les arènes de Mont de Marsan puis de Santander une journée importante durant laquelle il a justifié son ambition, sa volonté, son courage et son amour propre de torero. Un caractère marqué, une ambition démesurée et une façon inquiétante et sincère de se jouer la vie, en payant de son sang le fait de s’exposer dans des terrains compromis.

Les dix heures décisives de Marco Pérez. C’est le temps qui s’est déroulé entre le moment où a commencé la novillada matinale à Mont de Marsan et celui où Marco est sorti de l’infirmerie des arènes de Santander. Dans la tauromachie on appelle cela un doublé, un « doblete ». Arènes de première catégorie en France et le joyau du nord en Espagne. Deux arènes importantes, qui imposent. Et en rivalisant avec des novilleros de la taille de Samuel Navalón, Tristán Barroso et Javier Zulueta.

A Mont de Marsan, Marco Pérez a coupé deux oreilles. Vêtu d’un costume vert et or. Il démontra sa tauromachie profonde et ses belles capacités. La novillada à peine terminée, Marco et sa cuadrilla ont pris la route après avoir conquis Mont de Marsan en étant le seul torero de la feria à coupé deux oreilles au même animal. Il fallait maintenant conquérir Santander après quatre heures de route dans sa fourgonnette de torero.

Discussions avec son entourage. Rafa González, banderillero de confiance. Et le reste de sa cuadrilla. Harmonie, satisfaction du devoir accompli. Après le voyage, bouclé en moins de temps que prévu, arrivée à l’hôtel, le temps suffisant pour revêtir sa peau de torero : cette fois, un costume blanc et argent rématé de noir.

La pluie menace lorsque le fourgon arrive aux arènes. Marco est reçu avec tendresse par le public. Paseo et la pluie qui tombe finalement lorsque son premier novillo entre en piste. La première voltereta arrive, réellement impressionnante. La chair de poule entre les aficionados consternés alors que Marco est mené vers l’infirmerie. Après plus d’une heure de rumeurs dans les gradins et alors que la piste s’est convertie en une véritable piscine, Marco Pérez sort de l’infirmerie et fait son retour dans les arènes.

Effort surhumain du jeune homme. Ne pas baisser les bras et aller de l’avant en marquant les aficionados qui suivaient la novillada à la télévision. Nouvelle voltereta, Marco se relève, sans force mais avec beaucoup de courage et de volonté torera. Marco Pérez ressort grandi, tel un géant au milieu des arènes en brandissant l’oreille de son novillo. Un enfant devenu torerazo. Un étalage de dévouement. Une journée importante, dont on se souviendra et qui marquera un avant et un après dans la carrière de Marco Pérez.

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