NÎMES (15.09.2024, matin) - Les Torrehandilla, plus que le vent, plombent la fête ...

Réservée à la traditionnelle novillada piquée de la Feria des Vendanges, la matinée de ce dimanche 15 septembre ne restera pas dans les annales des grandes matinées de fin d’été aux Arènes de Nîmes. La faute, à un lot de novillos de Torrehandilla, correctement présentés, ronds et dotés d’un sublime panachage chromatique, du jabonero au melocotón en passant un plus rare albahió. Mais surtout pourvus d’un manque de caste et race affligeant. N’offrant qu’un très pauvre jeu à la terna, la venue du fer andalou dans la Préfecture du Gard est a classer au rayon des grandes erreurs de casting. Inutile de s’attarder sur des tercios de varas réduits au seul fait que ceux-ci soit simplement réglementaires.

Une vuelta, acquise à l’issue du premier combat, est à mettre au crédit du novillero nîmois Nino Julian, explosif et démonstratif avec les banderilles, se faisant ovationner les deux fois pour des paires particulièrement exposées. Le torero local a fait preuve de beaucoup de volonté devant ses deux adversaires, dessinant deux faenas variées mais manquant quelque peu de liant et parfois de maitrise, jusqu’au maniement délicat de l’épée qui fit perdre à l’apprenti torero un potentiel trophée devant le novillo d’ouverture

Venu de Séville, Javier Zulueta ne put faire admirer la profondeur de sa muleta qu’avec parcimonie, avec deux combats de bien peu de relief face à deux opposants rendant les échanges insipides.

Même sanction ou presque pour le madrilène Alejandro Chicharro, l’une des grandes satisfactions de l’escalafon novilleril, qui se présentait à Nîmes fort d’une temporada riche de triomphes. Desservi par la pauvre opposition proposée par ses deux adversaires du jour, le natif de Miraflores de la Sierre ne put se distinguer que sur quelques séquences isolées, démontrant du caractère et une certaine maturité face aux éléments contraires au cœur d’une longue, très longue matinée d’ennui.

Au 5eme, Alejandro Chicharro vit son adversaire être puntillé en piste pour s’être invalidé aux piques. Une erreur des torileros fit que le sixième novillo dévolu à Javier Zulueta soit sorti en lieu et place du premier sobrero, entrainant un changement dans l’ordre de la lidia, Alejandro Chicharro affrontant donc son deuxième en sixième position.