Jeudi 17 septembre 2020. Arènes de Nîmes. Corrida mixte. Temps radieux. 3000 spectateurs environ. 2 toros de Fermin Bohorquez pour le rejon, 2 de Vegahermosa et 2 novillos de Malaga (Callet).

Organisation: Simon Casas France.

Cavalerie Heyral.

Présidence: Mr Frederic Pastor

Poids des toros et novillos: 540, 490, 460, 535, 513 et 480. 

Sobresalientes : Jeremi Banti (matador) et Morales Balti (Novillero) 

A l’issue du paseo un hommage a été rendu en piste à la Cavalerie Heyral qui fête cette année le centième anniversaire de sa création, ainsi qu’une minute d’applaudissement observée en mémoire de Robert Barrachin, Kevin Brugiere et toutes les victimes de la pandémie suivie d’une Marseillaise entonnée à l’unisson. 

LÉA VICENS: oreille et oreille 

SEBASTIEN CASTELLA (rouge et or): ovation et oreille 

EL RAFI (gris et or): oreille et applaudissements 

La nîmoise Léa Vicens ouvrait cette Feria des Vendanges devant Sincero (540 kilos), un animal qui ne manifesta pas un grand intérêt pour le combat dans le premier tiers. Il fallut tout l’aplomb de la cavalière pour placer deux rejons de castigo en guise de salut. Premier passage avec les bâtonnets, montée sur Betico, de bon niveau, Léa Vicens clouant notamment une banderille à l’étrier remarquée. Remarqué aussi le comportement querenciado du Bohorquez. Court passage sur Deseado pour la pose des… courtes d’un bon niveau global avant de loger un rejon de muerte trasero mais efficace depuis Espontaneo. Oreille concédée après une pétition que le palco jugea majoritaire…

Le cuarto, Ligón (535 kilos) s’allume après la pose d’un premier rejon de castigo puis offra un jeu limité dans l’ensemble forçant la nîmoise a davantage charger la Suerte. D’abord sur Gacela avec notamment la pose d’un bâtonnet au quiebro remarquable puis sur Gacela. Montée sur l’explosif Diamante la rejoneadora locale fit grimper l’adhésion du conclave par de puissants passages, banderilles clouées à l’étrier. Sur Espontaneo sécha une première fois au moment de conclure avant de loger avec force une deuxième lame nécessitant l’usage du verdugillo. 

Sebastien Castella salua son premier adversaire, Mochilero (490 kilos) par quelques mouvements de cape notables, un animal qui d’emblée jouait defense. Deux piques sans grand style entrecoupées d’un bon quite par delantales et la demie. Salut du banderillero José Chacon auteur de belles paires de banderilles. Le biterrois brinda au ciel une faena débutée de la droite le long des tablas, Castella doublant son adversaire par mouvements de belle allure en gagnant le centre. C’est au centre que le maestro de Béziers donna l’occasion à l’orchestre d’exercer, s’exerçant lui même de la gauche par quelques naturelles de bon son. Castella fit un effort conséquent face à un animal doté d’un léger fond de caste et de mouvements de casque dangereux. Retour sur la rive droite pour quelques échanges notables avant numéro plus personnel et encimista, par dosantinas et circulaires inversées dans un ensemble d’intensité inégale. Conclusion par demi lame longue d’effet. Ovation. 

Le quinto Heroe (512 kilos) ne permit pas au biterrois de s’exprimer cape en main, hormis lors d’un très bon quite par chicuelinas après deux piques sans encombres pour le groupe équestre. Le maestro

de Béziers aura eu (me semble-t-il) le tort d’allonger un soupçon sa partition, composée de passages de grand son et préalablement brindée au respectable. Les débuts droitiers mirent en avant les qualités de noblesse du Vegahermosa qui manqua progressivement de pétrole afin de rendre les débats plus complet émotionnellement parlant. De la droite comme de la gauche, Sebastien Castella distilla d’harmonieux mouvements, avec une préférence personnelle pour ceux finement orchestrés sur la rive droite. Entière un poil longue d’effet puis descabello valant un matador du cartel une oreille. 

El Rafi salua quelques bons lances de cape Apasión (460 kilos) de Malaga. Véroniques pieds joints puis chicuelinas et revolera avant de conduire l’utrero pour les deux rations de fer réglementaire. Sans histoire les deux fois. Entre temps le nîmois signa un quite par chicuelinas au résultat inégal. Le novillero local laissa ensuite sur le sable de l’amphithéâtre, une bonne impression d’ensemble à la suite d’un trasteo d’intensité décroissante, brillamment débuté par rodillazos. Par la suite , le protégé de Patrick Varin instrumenta le meilleur de sa partition sur la rive droite, trouvant le bon tempo à un animal agréable et noblon à bâbord. Le passage sur la berge opposée ne laissera pas de souvenirs notables, l’astado s’y révélant plus coriace et récalcitrant, désarmant notamment le piéton. Retour droitier avant conclusion par entière basse a recibir libérant un pavillon généreux mais assez largement réclamé. 

Le nîmois réveilla l’assemblée par une réception capotera de quatre largas cambiadas de rodillas face à l’ultime Blomega (480 kilos), charpenté et qui s’employa sous le fer lors de ses deux assauts face à la cavalerie avant que Rafi ne se signale avec un brillant quite par zapopinas. Hélas le porteur du fer de Malaga ne confirma pas ses velléités dans le dernier tiers et ira rapidement à menos finissant tardo et violent. Le torero nîmois distilla d’abord quelques muletazos notables sur la rive droite avant de devoir composer avec les forces déclinantes du cornu. Trasteo pauvre en intensité malgré l’envie témoignée par le piéton qui avait préalablement dédié son combat à Sebastien Castella. Échec répété avec l’estoc avant entière foudroyante. 

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