Photographies Gregory Boyer et Pierrick Charmasson

Une décennie plus tard, toros, chevaux, garrochistas et toreros ont réinvesti la plage est des Saintes-Maries-de-la-Mer pour le retour de l’accoso y deribo sur les plages de Camargue. Avec la Méditerranée inondée d’un soleil radieux pour toile de fond, et à l’initiative de Jean-Baptiste Jalabert et Peliz Organisation ce rendez-vous automnal, qui souhaitons le fera des petits, a remporté un franc succès…

D’une part grâce à la météo, particulièrement aficionada en ce week-end automnal. Il faut dire que l’on espérait peu se retrouver en bras de chemises, en bord de mer à l’orée du mois de novembre… Mais aussi grâce à la qualité du spectacle proposé. Le concours d’accoso a permis de mettre en lumière la dextérité des garrochistas et amparadores. Si les binômes locaux composés de Renaud Vinuesa avec Frederic Giacone et Jacques Giraud avec Ludovic Commabella se sont brillamment distingués, le Trophée Luc Jalabert, d’une courte tête a été attribué à l’invité d’honneur Jose Miguel Arroyo “Joselito” et Jesus Gomez Serranillos.

Le maestro madrilène, qui pour le plus grand bonheur des aficionados, n’a pu résister à la tentation de donner quelques muletazos au tracé si soyeux, pas un brin altérer par le temps. Ce gusanillo qui resurgit également chez Jean-Baptiste Jalabert, cheville ouvrière de ce beau week-end, redevenu quelques minutes Juan Bautista, muleta en main. Au beau milieu des maletillas, qui font aussi le charme de ces rendez-vous les matadors Mehdi Savalli et Clemente donnèrent quelques tandas, tout comme les aspirants toreros Fabien Castellani, Miriam Cabas où Victor Clauzel

Mais tous les yeux étaient braqués vers le jeune prodige du toreo Marco Perez. Quelques jours après avoir mis Séville sans dessus dessous, le torero salmantin a ravi l’assistance, pieds rivés dans le sable ou dans l’eau salée de Camargue devant du bon bétail des ganaderias Jalabert, Fernay et Gallon. Un torero de poche, 15 ans fraichement fêtés, qui torer comme les anges sous les yeux extasiés des maestros Joselito et Juan Bautista, excusez du peu…

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