Contreras

C’est en 1907, que Juan Contreras Murillo fonde l’encaste Contreras, aujourd’hui considéré comme minoritaire, par l’achat de 90 vaches et 3 étalons à Tomasa Escribano, veuve de Joaquin Murube.

A l’origine, le troupeau acquit par Juan Contreras Murillo n’était qu’un desecho de la ganaderia Murube. Mais c’était sans compter sur l’habileté et le flair du nouveau propriétaire, qui par une sélection drastique est parvenu à créer un nouveau type de toro de lidia, tant par sa morphologie que par son comportement.

Rapidement, la noblesse des animaux de Contreras gagna le cœur des toreros de l’époque. Quelques années plus tard, don Juan Contreras Murillo vendit son troupeau aux familles Sánchez Rico et Sánchez de Terrones, qui eux même perpétuèrent la dynamique de sélection mise en place. 

La noblesse, un trapio harmonieux autant que les cornes, furent à la mode de la fin des années 1920, et ce jusqu’à la fin des années 1960 avant que n’apparaissent parmi les desiderata des toreros vedettes le bétail aujourd’hui appelé « commercial ».

Nonobstant ces faits, nombreuses ganaderias issues de sang Contreras poursuivirent la sélection en procédant à certains croisements de sangs, tout en maintenant la souche Contreras notamment avec les vaches de ventre.

L’un des meilleurs exemples étant la ganaderia Baltasar Iban, fondée sur du sang Contreras et maintenu plusieurs décennies durant, avant de céder au croisement par sang Domecq, via la ganaderia Los Guateles, dans les années 1970.

Un croisement, dans un premier temps bénéfique à Baltasar Iban qui réussit pendant longtemps à maintenir la ganadería au premier plan, grâce notamment à la caste et l’émotion dégagée par ses animaux. De fait, bon nombre de ganaderos se tournèrent vers des sementales de Baltasar Iban afin de créer de nouvelles ganaderias ou d’en améliorer certaines.

Pour autant, Baltasar Iban ne saurait être considéré comme un encaste à part entière. Principalement parce que le croisement effectué ne permet pas un prototype morphologique caractéristique, car souffrant de variations de gabarit importantes durant de nombreuses années. Lors des premières années de ce croisement les toros de Baltasar Iban perdaient de leur trapio, s’allégeant considérablement à la manière de l’animal d’origine Domecq avant que ne se crée un morphotype dit « intermédiaire ». Plus récemment la sélection se réorienta vers l’encaste Contreras d’origine.

Toro de Baltasar Iban d’encaste Contreras

Morphologie : Le toro de Contreras, présente de notables différences quant au toro de Murube dont il dérive directement, premièrement au niveau de la robe. Majoritairement noir chez Murube, le toro de Contreras se vêt de pelages colorados, castaños et tostados avec de fréquentes nuances de bragado, meano, listón et salpicado.

Le toro d’encaste Contreras est généralement bas et rond, les pattes courtes et la ligne dorsale quelque peu « ensellée ». La tête, en forme de trapèze inversé, supporte de grand yeux vifs, un frontal souvent frisé et des cornes qui ne figurent pas parmi les plus impressionnantes de la Cabaña Brava. Prédominent en ce sens les animaux cornicortos, cornidelanteros et corniapretados.

Comportement : Durant ces meilleures années, le toro de Contreras se démarquait par sa noblesse et sa longue charge lors du dernier tiers avec un soupçon de piquant non négligeable malgré ses qualités. Un animal qu’il est nécessaire de dominer, car possédant la fâcheuse tendance (pour l’homme) de se défendre violemment en fin de parcours.

Toro de la Ganaderia Jaral de la Mira d’encaste Contreras
Compétences

Posté le

2 mars 2020

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