La tempête Filomena qui a sévit de l’autre côté des Pyrénées ces dernières semaines aura laissé quelques instantanés pour le souvenir, comme ces madrilènes pas peu fiers de dévaler à ski la Calle Alcala jusqu’à la Puerta Grande de Las Ventas. Mais aussi quelques traces, nombreuses et indélébiles pour la partie rurale, et notamment le campo.
Tous les éleveurs, de bravo notamment ont du justement braver les hautes épaisseurs de neige et les basses températures – jusqu’à -22°C par endroits – afin de ravitailler le cheptel pris au piège de la neige abondante et d’un froid terrible. Avec parfois d’inéluctables pertes… Colossales parfois.
Une triste expérience vécue par le ganadero Jose Maria Lopez propriétaire de la ganaderia “El Uno” située à Almoguera près de Guadalajara. Un ganado formé sur la base d’animaux provenant des ganaderias de Daniel Ruiz, Garcigrande mais aussi Torrealta et El Torreon. Un élevage qui parlera forcément aux habitués des fêtes de San Fermin à Pampelune puisque ce sont les cabestros de la devise bleue blanche et rose qui accompagnent chaque encierro.
N’ayant pas pu rejoindre et abonder de vivres la totalité de son bétail, l’éleveur a vécu de terribles moments de peine , le froid et la glace s’étant emparés du campo. Au total ce sont plus de cent bêtes, vaches, becerros où toros, qui sont mortes de froid.
Un éleveur aujourd’hui abattu par le sort des ses animaux, dépourvu d’aides de l’état et délaissé évidemment par la frange animalo-revolutionnaire qui beugle à tours de bras quant au soutien et à la défense des animaux. Pendant qu’un ganadero pleure les animaux qui sont tout un pan de sa vie, que son moral est au plus bas et promis à une effroyable catastrophe économique, ces gens là, bien pensant devant un feu de cheminée attendent que fonde la neige … Triste réalité.
Le site de la ganaderia El Uno ==> https://www.ganaderiaeluno.com/
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