Prometteuse était l’affiche ce samedi dans l’un de temple de la tauromachie andalouse que sont les arènes du Puerto de Santa Maria. Mais l’adage ne dit-il pas “Corrida d’exception, corrida de déception” ?
Morante de la Puebla face aux toros de Don Tomas Prieto de la Cal faisait rejaillir, à la vue de l’affiche, le parfum de l’Espagne d’antan. Une ganaderia de légende face au plus baroque des toreros que la péninsule ibérique ait enfanté. Le maestro de La Puebla del Rio dans son entreprise nouvelle qu’est de se mesurer à tous les encastes ne connait pas, pour l’heure, le succès escompté. Après une première tentative bâclée face aux toros de La Quinta à Arles, le torero cigarrero défilait seul contre six Veragua de La Ruiza devant une plaza qui avait enregistré le “no hay billetes” une semaine plus tôt… Pour un petardazo monumental…
Deux heures de course, paseo compris. Six silences. Pas une seule faena digne de ce nom. Un désastre ganadero et un Morante, peu enclin en de pareils cas, a revêtir le bleu de chauffe… Six toros (plus un sobrero de Parlade), dans le type de la maison, peu armés et tous bas de race. Tous déclarèrent forfait dans le dernier tiers, peu aidés notamment par des tiers de piques globalement en surdosage. Morante abrégea six fois. Le sixième se révélant le plus maniable, pour deux tandas… Les uniques ovations furent réservées aux banderilleros Juan José Trujillo, Joao Ferreira, Diego Manuel de Carvalho, Domingo Siro et Fernando Sánchez…
Un fracaso de catégorie … Morante de la Puebla, otra vez, s’est retiré sous une division d’opinions qui grondait déjà depuis le quatrième toro de l’après-midi…
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Plaza de Toros du Puerto de Santa Maria (Cadix). No hay billetes (de la capacité autorisée). 6 toros de Prieto de la Cal et un sobrero de Parladé (5bis).
MORANTE DE LA PUEBLA (seul contre six) : 6 silences 6
(Photos Eva Morales / Cultoro).
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