Ce samedi à Arles à l’occasion de la traditionnelle corrida goyesque, Morante de la Puebla est apparu dans un style vestimentaire particulièrement riche de détails et de recherche. Le diestro de La Puebla del Rio, costume marshmallow brodé d’azabache est apparu coiffé d’une montera très singulière très marqué XIXeme siècle.
Beaucoup prêtaient la propriété d’origine au maestro Francisco Montes Reina dit « Paquiro » (1805 – 1851) qui inspira notamment le Grand Traité de Tauromachie écrit par le revistero Lopez Pelegrin ainsi que les premières ébauches du premier Règlement Taurin. C’est également au torero de Chiclana de la Frontera que l’on doit le nom de la coiffe que portent les toreros, et nommée montera en son honneur.
En réalité, cette « montera » d’époque appartient aux frères Garcia Garrido, natifs de Seseña près d’Aranjuez et détenteurs de deux musées privés d’une grande richesse. Pour en savoir plus j’ai pu prendre contact avec Felix Garcia Garrido afin de connaitre la nature et l’origine exacte de la coiffe …
« Au printemps nous avons rencontré à Bilbao un aficionado qui avait cette montera en sa possession et qui a bien voulu nous la vendre pour le musée. En réalité nous ne sommes pas en mesure de pouvoir affirmer qui en était le propriétaire, car il n’y a pas de nom brodé à l’intérieur. Nous l’avons fait expertiser et il semble qu’elle ait été fabriquée dans les années 1850-1860. »
Photo transmise par Felix Garcia Garrido
« Avec le maestro Morante, nous avons noué une bonne relation et nous sommes rencontré à son hôtel alors qu’il toréait pendant la San Isidro. Nous savons l’intérêt que porte le maestro pour les pièces historiques et lui avons parlé de cette montera en prévision d’abord de la corrida goyesque de Ronda. Puis nous nous sommes revus plus tard à Aranjuez afin qu’il puisse l’essayer mais également pour lui offrir une « monia », la coleta qu’il portait samedi à Arles. Au final après un temps de reflexion le maestro a changé d’avis et décidé de porter cette montera atypique à Arles et non à Ronda ».
« Au musée nous avons plusieurs pièces très rares dont des monteras, pas loin de 50, datant pour certaines du début des années 1800 et qui ne s’appelaient pas encore montera. Nous en possédons une qui a été pendant quelques années la propriété de Josep Bartoli i Guiu, un peintre anarchiste catalan. Une autre qui a appartenu à Manolete au début de sa carrière, une de Joselito El Gallo, de Paco Ojeda… Nous avons également de nombreux costumes de lumières ayant appartenu à Rafael de Paula, Cesar Rincon, Paco Camino, Jaime Ostos ou des capes de Curro Romero, El Cordobes… »
Page d’acceuil du site = > https://www.museotaurino.ml/p%C3%A1gina-principal
« Nos musées sont situés chacun dans nos maisons respectives, mon frère et moi, ils sont privés mais peuvent être visité sur demande via notre site internet. Il y a beaucoup de pièces très rares, et l’une des plus importantes collections de photos anciennes »…
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