Arènes de Lachepaillet, Bayonne. Feria de l’Atlantique. Temps menaçant. 1/2 arène. Corrida concours toros de Murube, Valdefresno, El Retamar, José Cruz, Los Maños et Pedres.
Président: Mr Bernard Peytrin
Poids des toros: 603, 509, 496, 532, 498, 605.
DOMINGO LOPEZ CHAVES (bleu nuit et or) : applaudissements après avis
SERGIO FLORES (tabac et or): oreille avec forte pétition de la seconde et deux vueltas
MIGUEL ANGEL PACHECO (blanc et argent) : silence
JUAN ORTEGA (rouge et or) : applaudissements
ADRIEN SALENC (corail et or) : deux oreilles
DORIAN CANTON (nuit et or) : applaudissements
Est sorti en première position un Murube ankylosé (603kg), nommé Ojeador que López Chaves s’évertua à faire charger dans sa cape, non sans mal, le bicho affichant une certaine faiblesse qu’il confirma face au lancier pour deux piques sans style. Ojeador arriva presque inactif dans la muleta du salmantin qui fit front avec le métier qui est le sien, sans parvenir toutefois à briller face au peu d’options offertes par le Murube qui finit par se défendre violemment, tournant court et jouant du chef. Conclusion par demi lame tendida puis deux descabellos.
Sergio Flores hérita d’un Valdefresno nommé Manzano (509kg) doté d’une armure impressionnante. Flores le réceptionna par un jeu de cape varié, véroniques puis chicuelinas avant deux piques durant lesquelles le Valdefresno se montra combatif. Saluts du banderillero Jesus Robledo après deux bonnes paires. Le mexicain débuta tambours battants par un cambio por la espalda au centre. Sergio Flores livra un véritable combat face à un astado allant à menos, violent et agressif, n’offrant finalement que des demies charges dans la flanelle du mexicain. Trasteo vibrant, Flores faisant fit du danger et distillant notamment trois naturelles d’une grande sincérité. Que dire de la mise à mort, par volapie pour une entière foudroyante. Oreille avec immense pétition de la seconde, non octroyée, provocant la colère du conclave après une deuxième vuelta chaleureusement fêtée. Bronca logiquement dirigée vers le palco présidentiel.
Miguel Ángel Pacheco salua bien son adversaire du Retamar, bajito et armé offensif, nommé Operario (496kg) qui n’offrit pas un grand combat au lancier de service. Dans le dernier tiers l’astado ne donna du jeu qu’à demi mot, par manque de forces et de race. En face Pacheco signa quelques muletazos notables sans faire preuve d’un engagement à toute épreuve. Bonne lame concluante.
Juan Ortega lidia le cuarto, Travieso (532kg) de José Cruz, par fuera avant tiers de piques quelconque. Muleta en main, le sevillan eut à composer avec un adversaire noble mais soso et à la faiblesse affligeante. Quelques muletazos isolés de belle note. Trop peu pour séduire. Entière tendida foudroyante.
Adrien Salenc salua brillamment le Los Maños, Pirujo (498kg) au gabarit plutôt modeste. Bonnes véroniques avant deux piques. La première en combattant, le seconde pour la forme. Quite de Dorian Canton par delantales. Muleta en main le nîmois débuta par une série de doblones sublime avec remate par molinete. S’en suivirent deux tandas droitières de bel effet, Adrien faisant preuve d’un oficio bien étayé à ce stade de sa carrière. Pirujo, le pupille de Los Maños fera preuve d’une belle mobilité, avec une charge vibrante et noble sur la rive droite. Le passage gaucher fut de moindre impact et Adrien revint à droite pour distiller deux nouvelles séries pleines d’empaque et de dominio. Labeur de très bonne facture, Adrien dominant les débats, toréant intelligemment en exploitant à fond les bonnes dispositions du cornu. Conclusion par entière tendida foudroyante qui libéra immédiatement et excessivement deux pavillons sous une bronca de gala. Pétition de vuelta al ruedo pour la dépouille de Pijuro non suivie. Moment d’intense émotion lorsque par un compañerismo remarquable, Adrien offrit la seconde oreille à Sergio Flores injustement privé de la sienne. Le nîmois invita ensuite le mayoral a salué.
Dorian Canton pouvait enfin toréer Bayonne en tant que matador après une alternative avortée. Il salua correctement le Pedres nommé Dormido (605kg), grand et lourd, qui ne s’employa guère sous le fer en deux rencontres. Muleta en main le béarnais débuta le long des tablas en gagnant le centre élégamment avec notamment un changement de main notable. La suite sera plus compliquée face à un Astado sur la réserve, de peu charge et de race. Dorian fit ce qu’il put avec le bagage qui est le sien mais ne put réellement se mettre en valeur. Mort laborieuse en trois essais.
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