Mieux vaut tard que jamais, doivent se dire ce soir les aficionados montois qui après une feria plus que balbutiante sur le plan des émotions ont vécu un grand final, avec une corrida très entretenue de Pedraza de Yeltes. Un lot bien présenté, armé, solide et fort, spectaculaire sous le fer et de beaucoup de présence dans le dernier tiers. Et pour que l’histoire soit d’autant plus belle, le local de l’étape Thomas Dufau ( oreille et oreille) et sorti a hombros du Plumaçon aux côtés de Miguel Angel Sanchez, mayoral de la devise salmantine.
Le torero de Mont-de-Marsan a tout d’abord coupé un pavillon du troisième. Un toro brave et vibrant lors d’un tiers de piques spectaculaire à charge du picador German Gonzalez particulièrement brillant. Un grand toro qui offrit ensuite toute sa classe et son pouvoir dans l’étoffe du montois, qui toréa avec beaucoup de sincérité, notamment sur la rive droite pour le meilleur de son trasteo conclu par une bonne lame. Oreille et vuelta au toro “Jacobo”. C’est en revanche avec la main gauche, que le français signa le meilleur d’une nouvelle faena importante devant un exemplaire tout aussi important face au leurre, mais surtout particulièrement investi lors du tiers de piques en trois rencontres bien captées par Francisco Esquivel. Oreille pour le montois et vuelta al ruedo finale en compagnie de ses deux picadors, après la vuelta du brave Pedraza.
Une sortie triomphale à laquelle aurait pu prendre part Alberto Lamelas (oreille et silence), après s’être vu privé d’une deuxième oreille par une présidence insensible à la pression populaire. Le torero de Jaen fut l’auteur, face à un animal de beaucoup de présence, d’une faena des plus importante, sublimée par plusieurs naturelles de grand son et conclue par un coup de canon. L’andalou écouta ensuite le silence du Plumaçon après une faena volontaire devant un animal manquant de fond et rapidement éteint.
Domingo Lopez Chaves (ovation et silence), sans un maniement défectueux des instruments aurait pu également couper une oreille de son premier adversaire, brave sous le fer puis noble face à la muleta du salmantin auteur d’une faena sobre et appliquée. Son second, brillant face au groupe équestre en trois rencontres, fut en revanche plus fade dans le dernier tiers. Des charges courtes et sans un soupçon de classe limitèrent l’écho de la rencontre.
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