ENCASTE PABLO ROMERO – CASTE GALLARDO
Après que les moines Chartreux de Jerez de la Frontera et Dominicains de Séville eut créé cet élevage au cœur du 18eme siècle, c’est le dénommé Fernando Gallardo qui le maintient et le fait évoluer jusqu’à ce que Felix de Pablo Romero ne rachète le troupeau en 1885.
Au début du 20eme siècle, Pablo Romero, afin de stabiliser la descendance de ses animaux appliqua un apport de sang extérieur via du bétail de caste Vazquez, Jijona et Cabrera. A cette époque, les toros de Pablo Romero sont majoritairement noirs, alors que c’est le gris (cardeño) qui domine aujourd’hui, ce qui laisse à penser à un ajout de sang Saltillo dans le courant des années 1920, un fait totalement réfuté par les ganaderos.
En 1997, à la suite de difficultés d’héritage dans la famille Pablo Romero, le cheptel fut cédé à une société qui prit le nom de la finca où pâture le bétail : celui de Partido de Resina qui est aujourd’hui le seul élevage d’encaste Pablo Romero.
Morphologie : Le toro de Pablo Romero est morphologiquement impressionnant. Le tronc est long, lourd et le poitrail large. La tête est plutôt creuse de bas en haut, le museau est fin mais le frontal assez large, celui-ci supportant des cornes épaisses, en forme de crochet avec nombre d’exemplaires veletos ou cornidelanteros.
La ligne dorsale se veut large et dégage une apparente force, du fait d’une musculature très développée. Quant au pelage, celui-ci est majoritairement cardeño, avec toutes ses variétés mais également noir et il n’est pas rare de retrouver certains animaux aux robes entrepeladas, bocinegra, coliblanca mais aussi du bragado, meano ou axiblanco.
Comportement : En piste, il est très important de savoir bien lidier ce type de toro qui peut paraitre craintif à sa sortie des chiqueros. Face au cheval de pique, le Pablo Romero peut être le protagoniste de tiers enlevés, rentrant fort dans le matelas et venant souvent de loin. Afin d’en préserver les forces, l’un des gros point faible du Pablo Romero, il faudra que ce dernier ne soit pas piqué avec excès.
Le Pablo Romero est un toro vif, aussi il se peut que la tâche des subalternes s’avère compliquée lors du second tiers.
Dans le dernier tiers, il est un toro qu’il faut dominer tout en lui donnant de la distance, si sa condition physique le lui permet. Hélas, la faiblesse récurrente de ses animaux donne lieu à des combats souvent âpres, ceux-ci se défendant sur place et développant une dangerosité accrue.
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